Quand les enfants nous enseignent …
J’ai, pendant plus de 10 ans, fait du catéchisme : à Metz, à Nancy, à Albertville, à Bruxelles. J’ai enseigné à de nombreuses classes d’âge très différentes. A des milieux sociaux très divers. Mais à chaque fois, une même question revenait : comment dire, comment parler de la Trinité ? Il est assez facile de dire que c’est un « mystère ». Mais trop souvent cette expression, dans nos bouches d’adulte, ne révèle en fait qu’une fuite du langage : je ne sais pas le dire ; je ne sais pas comment le dire !
Et pourtant ! La Trinité est communion de personnes et donc communication entre elles : communication de vie, d’amour, et de vérité. Elle est bien audible ! Elle est bien perceptible, reconnaissable, identifiable ! Elle se dit … tout simplement ! Et moi ? Pourquoi n’arrivé-je pas à le dire ?
Et bien, à moi, le « petit » catéchiste de l’époque, c’est un enfant qui me l’a un jour expliqué on ne peut plus simplement ! Cet enfant, dont le visage restera marqué dans ma mémoire, pour de nombreuses raisons, est venu me voir : il avait à la main trois bougies. Il les alluma et les rapprocha. Les trois mèches étaient distinctes, mais les flammes s’unirent pour n’en faire plus qu’une : elle n’en brillait que plus intensément. Et il me dit avec un large sourire : « c’est facile la Trinité ! Trois mèches, une flamme ! 3 bonshommes, un seul amour ! C’est bien cela que tu nous as expliqué, non ? »
Oui, c’était à peu près ça que j’ai voulu expliquer … 😉